L’urine représente moins de 1% du volume total d’eaux usées à traiter mais concentre plus de 87% de l’azote, 50% du phosphore et du potassium qui arrive au niveau des STEP (Thèse Aurélien Triger). Elle est également la source de la quasi-totalité des composés pharmaceutiques (dont certains perturbateurs endocriniens) qui sont rejetés dans l’environnement car difficilement traitables par les STEP. En effet, près de 70 % des produits pharmaceutiques que nous ingérons se retrouvent dans nos urines sous leur forme initiale ou sous formes de métabolites. Les concentrations dans l’urine peuvent atteindre plusieurs centaines de microgrammes par litre.

Le traitement/valorisation de l’urine permettrait donc à lui seul d’apporter des réponses à plusieurs problématiques actuelles :

La valorisation des nutriments, notamment du phosphore, permettra :

  • De limiter l’usage d’engrais issus des mines de phosphate dont les réserves s’épuisent. Chaque personne rejette autour de 1,5 g de phosphate par jour.
  • De diminuer le coût des systèmes d’assainissement :
    Les étapes de déphosphatation dans les stations d’épuration sont couteuses et génèrent des boues difficilement valorisables.

L’élimination des composés pharmaceutiques par leur traitement à la source limitera l’exposition de notre environnement à ces micropolluants dont certains sont reconnus comme perturbateurs endocriniens. La diminution des coûts est une condition nécessaire pour favoriser l’accès aux systèmes d’assainissement dans le monde.

Les procédés permettant de mener à bien la valorisation et le traitement de l’urine sont maitrisés par EvalDépol. Elle a pour ambition de confirmer son avance technique sur ce sujet novateur afin de proposer dans un futur proche de nouvelles solutions plus efficientes de gestion des eaux usées domestiques.