Chaque jour chaque individu génère environ 150 litres d’eaux usées, composées des :

  • Eaux grises (vaisselle, salle de bain etc.) – 100 L
  • Eaux vannes (eaux de WC) – 50 L
    Eau de chasse d’eau (48 L), urine (2 L), matières fécales

Le mélange de ces eaux est un fluide comportant des matières organiques, nutriments (N, P, K), pathogènes et micropolluants qu’il convient de gérer et traiter. Les microorganismes pathogènes et micropolluants (composés pharmaceutiques) doivent être éliminés tandis que les nutriments doivent être valorisés autant que possible en agriculture afin de limiter le recours aux engrais d’origines minières.

Actuellement, les eaux usées sont traitées de façon centralisées dans des Stations d’épurations (STEP). Le mélange des eaux entrainent de nombreuses difficultés pour la valorisation des nutriments et pour le traitement des micropolluants fortement dilués.

De nouveaux systèmes de traitements, basés sur une séparation et un traitement séparé des eaux grises, eaux vannes et urines sont prometteurs.

Par exemple l’urine représente moins de 1% du volume total d’eaux usées à traiter mais concentre plus de 87% de l’azote, 50% du phosphore et du potassium qui arrive au niveau des STEP (Thèse Aurélien Triger). Elle est également la source de la quasi-totalité des composés pharmaceutiques (dont certains perturbateurs endocriniens) qui sont rejetés dans l’environnement car difficilement traitables par les STEP.